Hansel et Gretel, le début de la faim

Crise de 2008. Etats-Unis, Cleveland. Dans une situation de précarité extrême, un père abandonne ses enfants, se persuadant qu’un couple riche ne manquera pas de les adopter et de leur offrir une vie meilleure. Voici donc Hansel et Gretel perdus.
Ils n’ont plus de parents, plus de maison : c’est un peu l’aventure, mais c’est surtout terrifiant. Ils errent jusqu’à ce qu’une odeur particulièrement alléchante leur parvienne…

Romancière reconnue, notamment pour L’Art de Perdre, Alice Zeniter est aussi une femme de théâtre. Ici, avec délicatesse, elle nous invite à réfléchir à la pauvreté et à ses conséquences sociales, mais aussi au passage à l’âge adulte.
Livrés à eux-mêmes, prisonniers d’une sorcière-trafiquante d’organes, les enfants recréent un monde où la gaité et l’espoir tiennent à distance la ville laide des adultes.
Les thèmes abordés sont poignants, mais Alice Zeniter distille dans son écriture, décidément très belle, une bonne dose d’humour et d’amour, relevée par la musique sur scène de Nathan Gabily.